Silicon Tree: have a listening!

En cette fin octobre, le groupe franco-belge Silicon Tree a décidé de sortir son premier album « Another Road ». Chronique !

Impossible de passer à côté du fait que cet album, c’est du son pop/rock sans chichi, c’est-à-dire que les quatre comparses ont réalisé un travail sans user des techniques de trucage qu’on entend à longueur de journée sur les ondes. Guitare, batterie, basse, voix sans fioritures, comme quoi c’est encore possible de nos jours.

Au niveau des compositions, le groupe sort donc dix morceaux empruntés à la pop et à la folk maniant ainsi guitares électriques et sèches sur des rythmes relativement posés. On sent parfois une petite touche de Radiohead ou de Travis avec « Side » comme sur « I didn’t see it coming » mais quelque chose manque parfois : une envolée puissante. A plusieurs moments, on peut s’attendre à ce que le groupe s’embarque dans des passages plus forts que d’autres, un solo de guitare par exemple, mais l’ensemble reste calme et la force est par conséquent absente par moments. Toutefois, les arrangements sont bien foutus et tiennent évidemment la route pendant toute la durée de l’album.

Vient ensuite le chant. Pour cette partie du travail, on retrouve Adrien, le Français de la bande ! Une légende urbaine circule sur nos voisons et sur leur relation avec la langue de Shakespeare et malheureusement, ce n’est pas forcément une légende… Alors que le chanteur chante juste et a une voix chaude et agréable qui rappelle un peu des groupes comme Simple Plan, son accent refait rapidement surface et est par moment un peu trop prononcé. Le timbre est par contre très agréable et adapté au travail du groupe. Il y a donc une cohérence dans l’ensemble du travail ce qui est intéressant pour un premier album car le groupe prouve que l’ambiance au sein de la formation est bonne et qu’il y a l’envie de donner (Dieu le leur rendra disait Enrico).

Pour un premier album, Silicon Tree arrive donc à donner un travail cohérent, qui tient la route avec ses bons points et ses petites imperfections mais le groupe ne peut que tendre vers le meilleur par la suite et c’est tout le mal qu’on leur souhaite car les idées sont là ainsi que la qualité de ces dernières.