Coldplay: an album full of boredom

Après avoir changé radicalement de style sur l’expérimental et néanmoins décevant « Ghost stories », voici que reviennent les membres de Coldplay avec un tout nouvel album studio, « A head full of dreams ». Chronique !

Si les deux premiers titres annoncent quelque chose qui ressemble vaguement à ce que Chris Martin et ses potes ont pu sortir notamment avec « Viva la vida », on comprend rapidement que ce n’était qu’illusion… En effet, les Anglais ont pris un virage radicalement commercial avec ce nouvel opus. Evidemment, Coldplay n’a jamais été underground et a toujours eu une étiquette commerciale mais on pouvait facilement les classer dans la britpop larmoyantes avec des mélodies touchantes savamment composées mais ici, on passe à la pop mièvre où le groupe s’entoure de Beyoncé et où les mélodies n’ont plus rien de très travaillé.

Une fois encore, le groupe a tenté diverses expérimentations sonores. L’exemple prend vite forme avec « Adventure of a lifetime », premier single issu de l’album où le riff sonne comme les musiques bouddhistes clichées à souhait. Ce titre est pourtant très accrocheur et peut-être que c’est aussi ça que la formation anglaise cherchait : l’accroche. On passe donc de titres accrocheurs à certains beaucoup plus formatés pour les radios à grosses audiences où prime la renommée à la forme finale. Des morceaux comme « Army of one » n’apportent donc aucune saveur à ce disque et on peut en dire de même de « Kaleidoscope » par exemple, titre bref faisant office de transition avec la voix de Barack Obama.

C’est au niveau vocal qu’on peut dire que Coldplay reste Coldplay. Chris Martin ne perd rien de sa voix que l’on connait si bien et que l’on aime entendre encore et encore. Sa rupture avec Gwyneth Paltrow l’a beaucoup affecté, ce n’est une surprise pour personne et du coup, on a envie d’aller le soutenir et de le secouer pour nous ressortir des compositions tubesques et splendides à la fois mais il semblerait qu’il ait décidé de prendre un virage coloré, édulcoré même…

C’est donc un album toujours aussi décevant que nous sort le quatuor londonien. Malgré quelques tentatives de retour aux sources (ratées elles aussi malheureusement), le groupe sort un ensemble relativement plat malgré la bonne humeur qui en émane. Il s’installe ainsi dans la lignée des artistes qui ont de la reconnaissance que par ce qu’ils ont produit auparavant. Certains groupes comme Mumford and Sons ont tenté de sortir de leurs carcans habituels mais eux ont réussi le défi. Pas Coldplay.