Cheeky Jack: they're not sheeps!

En cette deuxième moitié aoûtienne maussade, et si l’on reprenait le chemin du plat pays et de la scène groovy pour parler du travail du jeune groupe Cheeky Jack qui sort son nouvel EP intitulé « Black Sheep » ? Oui ? Chronique !

Une chose est sûre, Cheeky Jack, ce n’est pas une mais bien plusieurs sonorités en un seul groupe. On passe du premier morceau « Lilith is on fire » aux allures reggae à un « Paper Chase » plus funky mais le point commun reste l’accent pop porté sur chacun des titres. Un nouveau morceau, un nouvel univers.

Au chant, on retrouve Thomas Verbruggen. Le côté jeune, c’est peut-être ce qu’on retrouve de moins en moins dans le répertoire belge et il prend, probablement inconsciemment, cette responsabilité d’une jolie manière. Sa voix est d’une belle pureté sans cassure particulier et son anglais est irréprochable. Pas d’accent pâteux ou de grammaire approximative comme on en entend trop souvent dans la musique actuelle. Détail anodin mais qui peut avoir toute son importance lorsqu’un groupe s’exporte dans les pays anglo-saxons comme l’ont fait ces six musiciens.

Au niveau musical, on sent un bon travail de fond et de recherche de mélodies. Le groupe n’est pas tombé dans le piège de la standardisation mais a plutôt prôné une marque de fabrique dans ses sonorités. La batterie de Nicolas Scalliet est bien mise en avant, sonnant presque comme l’instrument principal tout comme la basse de François Cappelle dont les lignes sont savamment travaillées et exécutées. A la guitare, on retrouve Grégory Chainis et le musicien ne recule pas devant l’exercice de style puisque, comme dit précédemment, Cheeky Jack ne se cantonne pas dans une seule lignée musicale. Sur le titre « Brainchow » (en duo avec Jaze Earl), le clavier de Maxime Siroul ainsi que le saxophone de Benoît Tempels occupent une place de choix puisque ce sont clairement les deux principaux protagonistes de cette chanson. Chacun s’y retrouve donc sans difficulté et surtout, sans surpasser l’autre.

Pour ce nouvel EP, Cheeky Jack entre donc bien dans le paysage musical belge en s’imposant, à l’instar de plusieurs de ses pairs, comme une valeur sûre sur qui on pourra certainement miser dans les mois et années à venir. Ce n’est pas pour rien qu’on leur offrait en juillet dernier l’opportunité de se produire pour la deuxième année consécutive aux Francofolies de Spa et qui plus est, sur la scène principale du Village !

Note : 8/10